L’émission « Sortir du Capitalisme » (sur Radio Libertaire ) m’a demandé de faire une présentation sur l’anti-travail à partir de la brochure que j’avais publiée chez Echanges et Mouvement en 2005 (voir http://www.hicsalta-communisation.com/bibliotheque/aux-origines-de-lanti-travail). A la relecture, il est apparu qu’il y avait lieu de corriger ou de préciser certains points de vue d’alors. Je me suis efforcé de le faire au cours de l’émission, dont on trouvera l’enregistrement à l’adresse suivante: http://sortirducapitalisme.fr/media/com_podcastmanager/astarian.mp3. Le texte ci-dessous reprend la même démarche (quelques paragraphes en italique sont repris sans changement de la brochure de 2005). lire la suite…
Dans le texte qui suit, je cherche à comprendre la situation d’isolement sévère où se trouve la théorie communiste à notre époque. Il est difficile pour les théoriciens de ne pas voir à quel point le langage qu’ils tiennent, qu’ils doivent tenir, est incompréhensible pour la plupart des prolétaires, même de bonne volonté. Cela est vrai quelles que soient les options théoriques retenues. Parmi les groupes ou individus qui réfléchissent théoriquement à la situation actuelle de la société capitaliste et à son dépassement possible, aucun n’a trouvé le langage et/ou le point de vue qui lui permettraient de sortir d’un petit milieu qui tourne en vase clos. Cette situation remet-elle en question la théorie communiste dans sa spécificité historique ? Ou bien la remet-elle plus simplement à sa place ? lire la suite…
Let us try and think what a society without work could be, i.e. not without production, but without factories, stopwatches and the suffering brought by them. Our approach is to go back to Marx once again. Value and its Abolition aims at revisiting the Marxian theory of value by taking into account the present conditions of the capitalist mode of production. The main difference with Marx’s (and Rubin’s) time is that it has now become impossible to conceive of communism as a society of associated producers.
First we will make a critical reading of some of Marx’s key texts on the subject: his Critique of the Gotha Programme, which provides us with his most complete vision of communism, and the first chapter of Capital. Can we still regard this chapter as the founding stone of a theory of value adequate to our time ? As far as the method is concerned, yes; but not regarding its results. lire la suite…
Etrange popularité du « Droit à la Paresse » de Paul Lafargue
La note qui suit est un billet d’humeur contre le Droit à la Paresse. Il y a des années que je pense que ce texte ne mérite pas la réputation qu’il a. J’ai fini par y regarder d’un peu près pour vérifier si ma réaction épidermique était justifiée. La réponse est oui. lire la suite…
The article below is mainly a critique of Mike Davis’ book Planet of Slums (2006), devoted to the question of slums1 around the world. Mike Davis and his likes are in despair because they don’t find in slums a proletariat conforming to the image they seek: a mass of formal wage earners, conscious and organized in trade unions and parties. This is the way I understand their moaning over the disappearance of formal labor as it predominated during the post-WWII era, as well as the disappearance of Marx, replaced by Mohamed! My intention is on the contrary to show that, far from being victims of social exclusion who have to be raised out of their shit, slum-dwellers are fully part of the class that will communize society. lire la suite…
Note di lettura su Rivoluzione industriale e classe operaia in Inghilterra di E. P. Thompson
Il luddismo viene frequentemente evocato, ma resta nonostante tutto poco conosciuto. E quando lo si chiama in causa, lo si fa spesso a sproposito: talora come modello di resistenza al progresso tecnologico in quanto tale, talora come esempio della cieca rabbia degli operai che distruggono lo strumento di lavoro (cioè come antesignano delle rivolte «anti-lavoro» dell’operaio-massa). Vedremo, nelle pagine che seguono, che la realtà del luddismo è assai differente. lire la suite…
What happens when a massive work stoppage takes place and capitalism ceases to function? It was for the purpose of answering this question that I undertook a detailed study of the strikes of May-June 1968. I thought that I would encounter a vast revolutionary efflorescence, but a distinction rapidly emerged. Behind the romanticism of the students and apprentice politicians who talked about revolution, there was a massive strike, but one that was above all a passive strike, and very few of those heroic historical deeds that the students invoked in order to situate themselves in the role of October-style leaders actually took place…
full text: mai 68 strikes
Chapitre 9: Quels sont les enjeux de la mise au concret de la théorie de la valeur?
Dans le chapitre que suit, je conclus mon étude de la valeur. Il apparaît que les enjeux de la révision que j’apporte à la théorie marxienne ne remettent pas en cause l’oeuvre de Marx dans son ensemble, mais sont délimités par la place même qu’occupe la théorie de la valeur dans l’ensemble plus vaste de la théorie communiste. Se débarrasser de la notion de travail abstrait et, sur cette base, comprendre mieux ce que pourrait être la valeur abolie, telles sont les principales conséquences de la mise au concret de la théorie de la valeur. lire la suite…
Au début de 1997, la faillite (ou la fuite hors du pays) des banques pyramidales qui avaient attirés des masses considérables d’épargne publique provoqua une insurrection majeure en Albanie. De la fin février à la mi-avril, les rebelles armés par le pillage de casernes se rendirent maitres de nombreuses villes dans le pays, surtout dans le sud. Il fallut l’intervention humanitaire armée de l’Union Européenne (opération Alba) pour que les choses commencent à rentrer dans l’ordre. L’analyse approfondie de ce soulèvement reste à faire, notamment pour préciser le rôle qu’y joua le prolétariat aux côtés de couches sociales bourgeoises ou petites-bourgeoises lire la suite…
Résumé des chapitres précédents:
Après avoir étudié, dans le premier chapitre de notre feuilleton, la façon dont Marx envisage l’abolition de la valeur et le dépassement du capitalisme, nous avons examiné, dans le chapitre 2, la théorie marxienne de la valeur telle qu’elle se présente dans le premier chapitre du Capital. Nous y avons notamment trouvé une acception du travail abstrait comme « dépense de force humaine », acception nécessitant de donner à l’échange un rôle primordial dans la définition de la valeur. Roubine est très conscient des problèmes de cette approche, mais n’arrive pas à en dépasser les ambiguïtés, qui sont la marque de l’époque où Marx et Roubine ont théorisé la valeur. lire la suite…
L’abolition de la valeur (sixième épisode): Socialité de la valeur? Crise de la valeur?
Résumé des chapitres précédents:
Après avoir étudié, dans le premier chapitre de notre feuilleton, la façon dont Marx envisage l’abolition de la valeur et le dépassement du capitalisme, nous avons examiné, dans le chapitre 2, la théorie marxienne de la valeur telle qu’elle se présente dans le premier chapitre du Capital. Nous y avons notamment trouvé une acception du travail abstrait comme « dépense de force humaine », acception nécessitant de donner à l’échange un rôle primordial dans la définition de la valeur. Roubine est très conscient des problèmes de cette approche, mais n’arrive pas à en dépasser les ambiguïtés, qui sont la marque de l’époque où Marx et Roubine ont théorisé la valeur. lire la suite…
Texte de présentation de ÉCRITS DE COMBAT (Editions L’Insomniaque), recueil de textes de Shelley, par Hélène Fleury[1].
Que les écrits de Shelley appartiennent à la subversion d’une époque, son destin particulier déjà en témoigne. Peu lu de son vivant, exécré des élites cultivées, tricard à vie de la société « en place », censuré quasi à la source, suivi à la trace par la police, il trouva ses premiers vrais lecteurs dans les milieux révolutionnaires de la classe ouvrière grâce à des éditions pirates en constant renouvellement. lire la suite…
L’abolition de la valeur (cinquième épisode): Moishe Postone – La valeur et la domination abstraite
Résumé des chapitres précédents:
Après avoir étudié, dans le premier chapitre de notre feuilleton, la façon dont Marx envisage l’abolition de la valeur et le dépassement du capitalisme, nous avons examiné, dans le chapitre 2, la théorie marxienne de la valeur telle qu’elle se présente dans le premier chapitre du Capital. Nous y avons notamment trouvé une acception du travail abstrait comme « dépense de force humaine », acception nécessitant de donner à l’échange un rôle primordial dans la définition de la valeur. Roubine est très conscient des problèmes de cette approche, mais n’arrive pas à en dépasser les ambiguïtés, qui sont la marque de l’époque où Marx et Roubine ont théorisé la valeur. lire la suite…
Storia del capitale, delle crisi e del comunismo
Le note che seguono sono il breve commentario a uno schema (non disponibile) che rappresenta l’insieme del corso storico dell’accumulazione capitalistica. L’interesse che vi è nello stabilire una visione complessiva della storia del capitale, risiede nel mostrare come questa costituisca un processo globale che obbedisce a una logica contraddittoria, e ha un inizio e una fine; e nel fare emergere come la sua invarianza (la ricorsività delle crisi) non escluda un’evoluzione verso la produzione delle condizioni effettive della rivoluzione comunista.
Il contenuto di questo testo meriterebbe di essere rielaborato in profondità. Esso, in particolare, commette l’errore di escludere – per quanto concerne il quarto ciclo – qualsivoglia ritorno dell’estrazione del plusvalore alla sua modalità assoluta, ciò che lo sviluppo di paesi come la Cina contraddice. Si troveranno ulteriori insufficienze e imprecisioni nella descrizione delle altre fasi. Ma poiché mi sembra che lo schema generale dell’analisi resti valido, pubblico qui il testo così come era stato redatto nel 1998. lire la suite…
A la suite de la publication d’une critique sévère de mon article La Communisation comme Sortie de Crise[1] dans le n° 131 de Echanges et Mouvement, rédigée par RS et publiée sur le site DNDF sous le titre C’est au présent qu’il faut parler de communisation, où mon article avait été placé à mon insu, j’ai voulu lire Le Moment Actuel[2] pour comprendre le point de vue d’où cette critique venait. On trouvera ci-dessous des notes de lecture sur Le Moment Actuel, avec quelques réponses à C’est au présent… au passage, suivi d’une réponse partielle aux critiques de RS. lire la suite…