Table des matières
Introduction
I – CRISE ET ACTIVITÉ DE CRISE
J’essaie de définir ce qu’est l’activité de crise du prolétariat dans les phases insurrectionnelles de son histoire. Il me paraît important de mettre en évidence la spécificité de ces moments de lutte parce qu’ils se distinguent qualitativement du cours quotidien de la lutte des classes. Ce dernier, qui fait l’objet de tant d’attention de la part de beaucoup de camarades, ne donne cependant qu’une indication (certes à ne pas négliger) de ce qui se passe au moment où le prolétariat se soulève contre l’exploitation de façon violente et généralisée. A ce moment, le prolétariat affronte le capital en posant sur le terrain la question du dépassement de la contradiction sociale, ce qu’il ne fait pas dans les luttes revendicatives. lire la suite…
L’article qui suit est essentiellement une critique du livre de Mike Davis Le Pire des Mondes Possibles, consacré aux bidonvilles. Ce qui désespère Mike Davis et consorts, c’est de ne pas retrouver dans les bidonvilles un prolétariat qui soit conforme à l’image qu’ils en veulent : une masse salariée de façon formelle, consciente et organisée en partis et syndicats. C’est comme cela qu’il faut comprendre leurs lamentations sur la disparition du travail formel, prédominant au cours des trente glorieuses, de même que sur celle de Marx (remplacé par Mahomet!). Il s’agit au contraire de montrer que, loin d’être des laissés pour compte qu’il faudra tirer de leur merde, les bidonvilliens font pleinement partie de la classe qui sera appelée à communiser la société. lire la suite…